top of page

Rodrigue Nguesso : un regard tourné vers l’avenir

Rodrigue Nguesso a le regard tourné vers l’avenir. Pour le conseiller du Président congolais, la question ne doit pas faire de débats. Évidemment, il va être nécessaire de tirer des conclusions de cette crise, mais elle ne doit pas pour autant geler le développement du Congo dans les années à venir.

« Le pays va continuer de grandir. Il s’agit d’un point d’une importance capitale qui nous permettra de sortir grandis de cette crise. La classe politique et le peuple congolais s’unissent déjà et travaillent main dans la main afin de préparer le Congo de demain », conclut Rodrigue Nguesso.

Pont Congo Nguesso

Depuis quelques années, le pessimisme n’est plus forcément la règle lorsque l’on évoque l’avenir du continent Africain. Quelle est votre vision de l’avenir de ce point de vue ?
 

Rodrigue Nguesso - Tout d’abord, je ne pense pas qu’il soit possible de parler du « continent africain » comme d’une entité unifiée. Même si l’intégration institutionnelle existe à certains niveaux, on constate surtout un développement différencié entre différentes zones. Les défis auxquels doit faire face le Maghreb n’ont rien à voir avec les problématiques de la corne de l’Afrique, pour citer deux réalités très distinctes…

Par ailleurs, je renvoie dos à dos « optimisme » et « pessimisme », car ces deux notions me semblent refléter une vision passive de l’avenir. Nous devons être acteur de l’avenir de nos pays, pas seulement des observateurs tour à tour désolés ou enthousiastes.

Pour autant, si l’on se concentre sur l’Afrique sub-saharienne, il est évident que les indicateurs sont plutôt encourageants et témoignent que des changements profonds sont en cours.

Justement, quels sont les besoins du Congo aujourd’hui selon vous ?

Rodrigue Nguesso - Je mettrai toute mon énergie à doter le Congo d'infrastructures modernes et non polluantes qui permettront à mon pays de réaliser sa transition vers des énergies durables comme se sont engagés les participants de la COP 21. Cette conférence sur le climat a été pour moi une très bonne surprise, et les orientations prises vont dans le bon sens. On peut seulement craindre des retards à la mise en œuvre, car à ce jour, les principaux pays pollueurs ne l’ont pas encore ratifié.

Mais les enjeux écologiques ne sont-ils pas secondaires au regard de l’impératif de développement ?

Rodrigue Nguesso - Pas du tout ! Croire que le développement durable serait un luxe est une vision fausse de la réalité du développement (au sens global du terme). Par exemple, de mon point de vue, dépendre quasi exclusivement des énergies fossiles et des industries extractives est une stratégie risquée à long terme. Nous avons en Afrique la chance de bénéficier d'un climat très favorable, il faudra nécessairement accentuer notre envie de favoriser les énergies renouvelables (panneaux solaires, construction écologiques, hydro-électricité). 

bottom of page